Dimanche 28 janvier. Une invitation a été lancée aux villageois les conviant à bord du Manguier pour découvrir son intérieur et partager avec nous quels mets concoctés par Philippe (crêpes et canistrelli). Alors que les premiers convives arrivent en motoneige ou en dévalant les pentes de la colline avoisinante, je rejoins le village pour une troisième séance d’EMDR avec Jens Peter.
Les trente centimètres de poudreuse tombés ces dernières heures rendent le trajet athlétique. Au retour, de nuit, avec la frontale, les traces ont été partiellement effacées par le vent qui, heureusement, n’a pas revêtu ses habits de blizzard, ce qui aurait rendu ma progression vraiment problématique. Arrivé à quelques enjambées du bateau, un ours imaginaire rode à quelques pas de mes pensées et occasionne quelques palpitations bien réelles. Etrange de se sentir transitoirement redescendre dans la chaîne alimentaire.
De retour à bord, couleurs, saveurs et chaleur adoucissent les turpitudes de cette virée arctitico-thérapeutique. Responsable du pain de la journée, j’enfourne, non sans une certaine excitation, ma première couronne, longuement pétrie le matin. Plaisir régalien...
